Cette année, nos viticulteurs inaugurent la mise en place d’engrais verts dans leurs vignes. Les essais ont été menés en collaboration avec Eric Fournaud de la société Bioline France. Des mélanges de crucifère, de légumineuse et de graminées ont été semés. Pour chaque mélange expérimenté, la méthode MERCI a été appliquée. Cette méthode consiste à peser la biomasse de chaque espèce végétale sur 1m² de sol, afin d’évaluer principalement les teneurs en azote, potasse et phosphore, théoriquement disponible pour la vigne après destruction du couvert végétal.
Malgré le manque d’eau et une mise en place très tardive, les résultats ont été tout à fait satisfaisants et ont fait des émules. Les mesures ont permis de rendre compte d’un apport potentiel d’azote entre 20 à 36 unités d’azote/ha, sachant que la vigne aurait besoin en moyenne entre 40 et 60 unités d’azotes/ha selon les rendements. L’azote est un élément minéral indispensable au bon développement de la vigne, à sa croissance et à son rendement. Ainsi, après destruction des différents couverts nous aurons un apport de matière organique qui va nourrir le sol et enrichir le sol en humus.
Les engrais verts vont également permettre de s’inscrire directement dans un objectif d’adéquation avec la réglementation HVE, d’améliorer la structure des sols, de stimuler la vie du sol et ainsi avoir des sols plus vivants, plus résilients. Les engrais verts s’inscrivent dans la démarche HVE car ils permettent de favoriser le maintien de la biodiversité et de diminuer l’apport d’engrais dans les vignes. Les engrais verts peuvent permettre de subvenir aux besoins en minéraux de la vigne et ainsi remplacer l’apport d’engrais chimiques ou organiques.